L’impératrice Eugénie (1826-1920)
Grand fauteuil en bois peint à dossier en enroulement, les supports d’accotoir à figures de sphinx reposant sur une ceinture à décor de rinceaux de feuillages et fleurs et des pieds en sabre terminés à l’avant par des sabots, avec une plaque de métal gravé inscrite : « Ce fauteuil se trouvait dans le boudoir de l’impératrice Eugénie à bord du yacht impérial « Aigle ».
Donné par M. Paolo Burdese ministre plénipotentiaire à Marcel Piccioni. Epoque Second Empire (usures et manques, probablement partiellement doré à l’origine)
Provenance : Paolo Burdese, l’aurait acquis lors de la vente du mobilier du yacht impérial puis offert à Marcel Piccioni, successivement à sa descendance. L’Aigle fut mis à l’eau en 1859 et effectua plusieurs voyages en méditerranée. L’impératrice Eugénie l’utilisa notamment pour partir inaugurer le canal de Suez en 1869.
En tant que fournisseur de l’Empereur, le mobilier du yacht avait été réalisé par Alexandre Georges Fourdinois (1799-1871). On ne connait de cet ameublement qu’un ensemble de meubles en citronnier et filets d’amarante provenant de la cabine de l’Empereur (Musée du château de Compiègne). La plaque fixée sur ce siège évoque un don de Paolo Burdese, consul d’Italie à Toulon à Marcel Piccioni (1891-1980), diplomate, attaché d’ambassade à Rome de 1934 à 1938.
Il était une fois trois maîtres artisans qui rêvaient d’une collaboration pour unir leurs talents.
Au même moment, lors d’une vente aux enchères, l’incroyable fauteuil de l’impératrice Eugénie fut vendu parmi d’autres, mais Philippe Coudray le sauva de son oubli.
Ce fauteuil était un cadeau offert à l’impératrice pour son boudoir à bord de l’Aigle, le bateau qui inaugura le canal de Suez en 1863.
Par un heureux hasard, l’exposition « Louvre Couture » se tenait à Paris sur le lien entre les créations et leurs inspirations historiques dans l’art ; parmi celles-ci, l’armure du milieu du siècle et la robe armure 3D de Balenciaga étaient les plus frappantes.
Au cours d’une séance de brainstorming, l’idée est venue : que commanderait aujourd’hui l’impératrice Eugénie aux maîtres artisans pour son boudoir de l’Aigle ?
En réponse à cette question, l’idée d’une balançoire, dans la continuité du style Napoléon III, est née. C’est une pièce où le passé et le présent se rencontrent au-dessus des vagues.
Tous nos remerciements à notre partenaire brodeur ATELIER SAFRANE CORTAMBERT Sans qui ce projet n’aurait pas pu voir le jour
Et bien entendu à toutes les équipes des Ateliers Philippe Coudray qui ont su mettre en scène ce siège aussi merveilleux que nous l’avions imaginé
Câbles en passementeries : PASSEMENTERIES DE L’ILE DE FRANCE
Peinture sur tissu : Cécile GAUNEAU & Anna LUCCHINI peintres ornementalistes
Designer 3D : Gaultier BIGOT Studio
Tissu : NOBILIS éditeur
Structure en sycomore et hêtre : Luis LOUROT & Laurent ROCA
Spéciale dédicace à Eric CHARLES-DONATIEN artiste designer plumassier avec qui nous avons rêvé cet évènement
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